La langue française sous la Révolution
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Author
Echeverria Garbizu, Miren
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Durant la Révolution française, la France
a subi un grand changement linguistique.
Cependant, ce changement n’a pas été le même dans toutes les régions du pays. La
langue française standard que nous connaissons de nos jours,
trouve son origine dans le
français que parlaient les bourgeois de
l’Île-de-France à cette époque de la Révolution.
Les révolutionnaires ont beaucoup œuvré pour
que la langue française soit unifiée dans
tout le territoire. La première partie du travail qui va suivre explique la manière dont se
sont unifié la nouvelle nation Française et sa langue, car avant la Révolution, la majorité
des citoyens français ne la comprenait
pas ou ne savait pas la parler. Dans les
campagnes tout particulièrement, les gens ne
parlaient pas la même langue que celle
utilisée à Paris et alentour, région où était
basé le cœur du mouvement révolutionnaire.
Il était ainsi très difficile de diffuser les messages révolutionnaires sur l’ensemble du
territoire français. Une possibilité consistait
à traduire les discours dans les différents
patois, mais cette solution coûtait cher et de
plus, selon les révolutionnaires, était en
contradiction avec l’idée d’une nation unifiée pour tous les citoyens. Si la France était
une seule nation, alors, on devait également
n’y parler qu’une seule
langue, le français.
Les révolutionnaires étaient à peu près tous d’accord sur ce point, car cela facilitait la
communication entre les Français. Cependant, certains ont
souhaité faire disparaître
toute autre langue et dialecte, ce qui a
créé des fortes divergences parmi eux. La
deuxième partie sera consacrée à la nouvelle langue française et à ses moyens de
diffusion et de normalisation, car les puristes, influencés par la pensée du siècle des
Lumières, même s’ils étaient favorables
à l’expansion du français, s’opposaient au
langage révolutionnaire dans lequel ils constataient trop d’expressions populaires. Les aristocrates, ceux qui avaient pris le pouvoir politique pendant les révoltes, avaient
adopté un langage plus simplifié et démagogue pour que le peuple comprenne
davantage leurs messages. Mais même s’ils avaient inévitablement intégré quelques
expressions populaires, leur langage était loin
d’être populaire. Cette période a aussi été
très riche par la création très abondante de
néologismes qui permettaient de décrire les
nouvelles réalités que traversait le pays. Il ne faut
non plus oublier que les mots qui
étaient dotés d’un sens chrétien ou aristocrate ont été supprimés car ils faisaient un trop
fort rappel à la monarchie contre laquelle
les révolutionnaires avaient vivement lutté.