La dépersonnalisation / déréalisation et comment la surmonter grâce à l'écriture journalistique : le cas de "Hadriana ou l’Éloge de la Superficialité" de Cécilia Lau
Laburpena
Ce n’est pas étonnant que dans une société où les stimulus sont aussi nombreux et attirants, les gens ne fassent pas attention à leur propre monde intérieur, ou l’oublient. Ce fait est aussi commun que dangereux, et peut avoir plusieurs conséquences. L’une d’elles est le développement d’un trouble mental et celui connu sous le nom de dépersonnalisation / déréalisation est un des plus fréquents. Celui-ci se caractérise par l’apparition d’une sensation de déconnexion ainsi que d’une impression d’irréalité par rapport à soi ou à son entourage, voire aux deux.
Le présent travail est basé sur le roman autofictionnel Hadriana ou l’Éloge de la Superficialité, ainsi que sur le témoignage que la propre autrice nous a fourni, ayant elle-même souffert dudit trouble pendant une longue étape de sa vie. Dans les lignes suivantes on essaie de donner plus de visibilité à ce trouble, on prouve comment l’écriture peut servir d’outil de guérison très efficace, et on réalise une analyse détaillée de l’œuvre.
Ce TFG a deux parties bien distinctes : la première partie est consacrée à la DP / DR, avec la présentation du syndrome en général, puis avec l’explication du cas concret de l’écrivaine Cécilia Lau, et enfin la réflexion sur l’écriture comme moyen de donner un sens à la vie, pouvant ainsi guérir la DP / DR. La deuxième partie veut démontrer que l’écriture n’est pas seulement un moyen de guérison et devient un but en elle-même, puisqu’elle a une qualité littéraire exceptionnelle. Pour le prouver, cette deuxième partie s’attarde à analyser le genre de l’œuvre, autofictionnelle, sa structure, les caractéristiques des personnages, de Hadriana et de son entourage, la thématique de l’absurde de la vie, la critique sociale sous-jacente et, enfin, le style particulier de l’écrivaine.